Disclaimer : due a une connexion internet aléatoire au Myanmar, les photos sont majoritairement issues de nos telephones ;-(.
Et voilà, la fin d'année est arrivée et, avec elle, des festivités qui ne seront pas habituelles.Nous volons de Siem Reap à Bangkok. Le vol fut bien plus rapide que le trajet de l'aéroport à notre hôtel. Les transports à Bangkok, mégalopole au coeur de l'Asie du sud est, c'est chaud :
Le train qu'on comptait prendre ne partait qu'une heure et demi plus tard. On se rabat sur un bus local. On est les seuls à descendre à un arrêt au bord de l'autoroute. On a repéré la station de métro à prendre mais il faut longer la 4 voies et traverser des échangeurs. Et on est plongé dans la moiteur asiatique avec nos sacs de 20 kilos sur le dos... mais on y arrive après un autre métro et un slalom dans le dédale de ruelles sombres du quartier chinois : nous y sommes. Petit tour quasiment obligatoire à "Bangkok Poutine", obligé pour tout québécois qui se respecte en visite dans la capitale thaïe. Lancé par un Queb (Bruno Blanchet) en 2011, le resto se veut le repère réconfortant de nos compatriotes en voyage. Alors on y est allé. Des tounes québécoises jouaient, des affiches de Guy Lafleur au mur, des posters des nordiques...on se croirait à Québec... sauf pour la poutine, qui est plutôt mauvaise malgré les témoignages au mur...on est peut-être passé le mauvais jour (difficile de faire une bonne poutine avec de mauvaises frites, du fromage qui fait pas squik squik et une sauce brune pas brune...). Le tout pour le prix de 5 jours de bouffe en Asie ;-)
Le lendemain, on retrouve papie et mamie, avec qui on va passer 10 jours.
On a très hâte de les retrouver et pas seulement pour changer de catégorie d'hôtel, c'est un répit toujours appréciable. Les gars sont de plus en plus complices. C'est génial mais fatigant.
Ils ne cherchent qu'à se faire rire l'un et l'autre à base de blagues pourries pipi caca prout (dont certaines sont drôles quand même).
Et comme ils sont tous deux très bon public la blague peut se répéter à l'infini ça n'en finit pas de glousser et rigoler comme des baleines. On préfère ça que des chicanes.
À force de vivre 24h/24h avec eux, on note leurs traits de caractère... Par exemple, au réveil Léon est une petite boule souriante au sourire coquin tandis que Lucien met du temps à émerger. Par contre après ça s'inverse. Léon laisse s'exprimer son caractère de cochon grillé, nous parle d'un ton colérique et nous regarde avec des gros yeux, même quand on veut le gronder, on a du mal à pas exploser de rire. Lucien quant à lui a gardé sa joie de vivre et sa politesse. Il est très souriant et plein de vie. Deux caractères opposés mais qui s'accordent si bien.
"On voit ses fesssssses" - gloussements.
On fait les visites classiques de Bangkok: le Wat Pho et son Boudha couché au sourire espiègle, un tour en bateau public et coucher de soleil sur le Wat Arun.
La ville n'est pas facile à appréhender. C'est immense et très embouteillé. Il y a bien des réseaux de transport dernier cri (le métro date de 2011 et paraît plus moderne que celui de Montréal, pas difficile, #SalutLaSTM) mais les lignes s'arrêtent bien avant le centre donc il faut beaucoup marcher, et contourner des autoroutes géantes. Il y a des bien des trottoirs, ça nous change mais à part les rue piétonnes pour touristes, pas de balades très satisfaisantes, ou alors on n'a pas trouvé le bon quartier. Avec papie les gars font quand même un tour du pâté de maison, enfin du pâté Henaff comme ils disent.
Passage obligé par Kao San Road, assez burlesque avec ses échoppes un peu ripou qui te proposent des costards sur mesure ou de te faire des dreadlock (même à Antoine...), des scarabées ou migales grillées ou des serpents en bois...le Saint-michel de Bangkok quoi. On quitte Bangkok avec plaisir (on n'a pas trop kiffé) et on arrive à Chiang Mai après une heure de vol. On retrouve les cousins à l'aéroport une surprise pour les gars qui sont ravis! Lucien se jette sur Sacha et oublie un peu Léon qui ne se laisse pas abandonner si facilement. Le trio se forme progressivement et les 3 cousins ne se lacheront plus d'une semelle. On verra si Sacha ne se lasse pas des petits boulets accrochés.
On se met au rythme du voyage en groupe: on s'attend pour partir, puis on en attend deux qui ont oublié quelque chose dans le bus, puis on en attend trois qui passent aux toilettes, puis on s'arrête pour crémer les gars, puis on attend Elsa qui prend chaque fleur, chaque pétale, chaque feuille, chaque fourmi en photo, puis on se met d'accord sur le resto...
Première journée de visite: le temple Doi Suthep et le Palace.
Pas de quoi casser 3 pattes à un éléphant pour des initiés que nous sommes devenus mais le cadre est sympa. Perchés en haut d'une montagne à 20 minutes de la ville. C'est vert, il fait bon, la vue est sympa. Pareil pour le Palace, résidence secondaire du roi, qui n'en jette pas tant que ça mais le jardin qui l'entoure est bien agréable.
L'après-midi se passe sous le thème de la bouffe (ce qui n'est pas pour nous déplaire). Visite guidée d'un marché plutôt propret, pour locaux aisés, pour découvrir quelques produits de base de la cuisine thaï.
Puis on se met aux fourneaux pour un cours de cuisine avec 4 plats préparés par chacun qui seront dégustés au souper: soupe tom yum, porc à la pâte de curry rouge, calmar aux oeufs curry, salade de porc fumé... beaucoup de protéines alors qu'on a 3 végétariens et du piment à tous les râteliers pour les plus sensibles.
Bon à savoir: on a beau se laver 30 fois les mains, le piment ne part pas, prenez garde en vous touchant les yeux, le nez ou autre muqueuse...
Deuxième journée de visite un peu foireuse. On fait au total 5 heures de bus pour aller au parc national de Doi Inthanon. Arrêts à une cascade d'eau, au sommet de la montagne la plus haute de Thailande (même si, oui papie, y'en a bien des plus hautes en France), aux Pagodes jumelles, marché des tribus montagnardes, "plantation" de café pour finir par rentrer dans les bouchons de la ville qui risque de nous faire louper la venue du père Noël.
Et Noël dans tout ça? Pas facile d'organiser la livraison de cadeaux loin du sapin familial.
On arrive enfin à l'hôtel et on a 1 heure de temps libre dans notre planning de ministre. Tandis que papie et mamie baignent les deux petits innocents, chacun nous amène ses paquets que nous plaçons sous un mini sapin récupéré à la réception de l'hôtel. Musique d'ambiance et Chaîne TV feu de bois (Mamie s'écarte de la TV car le feu chauffe trop).
Antoine ramène quelques bières à défaut de champ' et on improvise un apéro de Noël. Au moment d'entrer dans la chambre un feu d'artifice au loin donne au moment un air presque véridique. Quand on entre dans la chambre, par la fenêtre Lucien voit quelqu'un partir en courant (un gars de l'hôtel avec un bonnet rouge qui doit sûrement courir pour réparer une fuite d'eau) " j'ai vu le Père Noël" s'écrit-il. L'illusion est presque parfaite et les gars sont plutôt convaincus (Léon est plus incrédule mais devant l'emportement de Lucien il se laisse convaincre).
Déballement des paquets et resto expédié en 30 minutes... un Noël un peu particulier au rythme du voyage organisé. Antoine est un peu déçu... On se rattrapera l'an prochain!! On va faire un tour en ville by night pour compenser. On finit au rasta bar devant un petit concert du sosie de Borat. Sympa mais très loin de l'esprit de Noël classique. On s'en souviendra de celui-là. Nous passons une journée de Noël très spéciale au refuge d'éléphant. Départ matinal pour atteindre le Elephant Nature Park. Autour de Chiang Mai, on compte plusieurs centres dédiés aux éléphants d'Asie. Tous se déclarent en faveur de leur protection mais très peu le sont réellement (on a des doutes sur ceux qui servent du paté d'éléphant ;-)
Nous avons choisi le centre qui nous paraissait le plus responsable. Ils récupèrent les éléphants maltraités, blessés par des mines ou abandonnés dans un état catastrophique et leur offrent un refuge pour une nouvelle vie. Soigné, nourri et compris, les pachydermes retrouvent peu à peu une sérénité et des amis. C'est un peu le Club Med des éléphants.
Avec les explications du guide on comprend vite qu'ils ne sont pas si différents de nous, tant physiquement que moralement: nous avons en commun la longévité, les cycles de vie et de maternité et la sensibilité (et l'apétit de Léon) Apercevoir de près ces géants fut un moment de grâce pour chacun de nous. Ils sont majestueux et paraissent plein de sagesse. Sauf les bébés, petites bêtes de 200 kilos, qui n'en font qu'à leur tête et font s'écarter les touristes à leur passage.
On n'est pas seuls mais c'est plutôt bien organisé pour qu'on ne se marche pas dessus, même à la cantoche à midi.
L'argent de l'entrée sert essentiellement à nourrir ces gros voraces. Si vous vous dites que vos enfants vous coûtent chers ou que vos ados vident votre frigo, relativisez, un éléphant coûte 40 euros en bouffe par jour !! Il y en a 80 dans le parc et ils ont une liste d'attente de 200 bêtes à sauver. Après s'être aspergé de terre rouge ou bien s'être roulé dedans, ce qui constitue une crème solaire et un anti-moustique naturels, rien de tel qu'un bon bain dans la rivière.
Les voir ainsi dans un camp n'est pas l'idéal, on voudrait tous les observer dans la nature, malheureusement l'espèce est en extinction et on n'en croise plus. Le dernier qui a été observé en Thaïlande c'était au Laos d'après notre guide (sic). Le jour 5 est consacré à découvrir un peu la ville de Chiang Mai. Pousse-pousse rickshaw et marché / temples / croisière en long trail boat sur la rivière.
Enfin une aprem relax où on en profite pour se baigner et mettre à jour les dessins et en faire des jolis pour l'anniversaire de mamie le lendemain. Journée d'anniversaire que nous passerons en transit de Chiang Mai à Phuket. Pendant la descente de l'avion, le paysage devient magnifique et en voyant la mer, Léon me regarde et me dit "dommage..." quoi? "Papie a oublié son bateau en Corse!".
Enfin un apéro ce soir. Mamie a peur d'être "pimpon " avec son mojito.
Et d'après le petit Léon : "mamie n'a que 3 ans car ya que 3 bougies." Bip bip ???? Yeah ! !! Darla dila la la .... nous voilà au Club Med Phuket, rien de moins ! (Pour 5 jours où on met le voyage roots de côté) On pensait se détendre au rythme des vagues sur la magnifique plage de Kata....
C'était sans compter l'ambiance du club qui nous a emporté.
Le Club Med c'est :
La course pour être à l'heure aux activités
Les kilomètres parcourus à travers le Village
La crise des gars au Mini Club
Le stress pour trouver la table de 10
Une vitre cassée au golf
Les cours de CORE qui font mal aux doigts de pied
La galère du thème vestimentaire des soirées : soirée blanche, bleu blanc rose et le pire la soirée du nouvel an: très bien habillé...autant dire qu'avec nos 2 t shirts sales, on n'a jamais collé au thème (et on s'en foutait pas mal)
Être dans la famille du membre le plus populaire du village : Seb !
Finalement au bout de 3-4 jours on a nos petites habitudes, on connaît la disposition du buffet et les horaires des activités.
Mais rien à faire, les crazy signs au bord de la piscine à midi restent insupportables...
On se plaint on se plaint mais quand le 1er janvier, on a dit au revoir à la famille et qu'on a du reprendre un rythme normal ça n'a pas été simple.
On a traîné au club jusqu'au dernier moment, c'est à dire jusqu'au dessert du souper, on a essayé de se remplir la panse au maximum avant de revenir à des repas de taille normale, sans les excès des 10 derniers jours.
On a finalement quitté le site pour retrouver notre auberge pour les 2 prochaines nuits à 300 mètres de là.
Et là c'est plus la même histoire, le retour à la réalité est costaud : nous allons dormir dans un capsule-hôtel, dans un lit superposé double dans un dortoir qui en compte une vingtaine.
Dormir à Phuket la première semaine de janvier sans n'avoir rien réservé à l'avance n'est pas forcément l'idée de l'année, et pourtant elle ne fait que commencer... Ça va c'est quand même assez propre et nos voisins sont respectueux, mais bon ça reste assez sommaire.
On revient donc errer devant le club. On a gardé nos bracelets alors on tente quelques incursions pour aller remplir nos gourdes au bidon.
On n'ose pas tenter de retourner au buffet, c'est pas l'envie qui manque ! Le petit coup de mou est grandement compensé pas vos commentaires si gentils sur le blog. Ça fait chaud au coeur. On quitte Phuket avant la tempête tropicale annoncée. Ouf, on avait envisagé une petite hutte sur la plage, on aura évité le pire ! Enfin c'est ce qu'on pense, on ne le sait pas encore mais on ramène un petit souvenir pas cool de Phuket...
Dans le bus de nuit pour rejoindre Bangkok, Léon parle à la tablette : "Ratatouille, tu peux parler en français, parce que là je comprends rien".
Après près de 20h de voyage plutôt relax, on retrouve nos voisins de Montréal. Une surprise pour Lucien et Léon qui se remettaient à peine de la séparation avec leurs cousin(e)s et qui étaient fous de joie de revoir les voisines Romane et Clémence.
Les Beattles à Bangkok.
Belle journée avec les voisins qui nous réconcilie avec Bangkok. On découvre un marché flottant un peu trop propre mais sympa et Nico nous négocie le retour en ville en bateau. C'est assez épique avec les vagues, le bruit du moteur et l'écluse à passer.
On a bien mérité l'apéro sur le toit face au Boudha flashy (ambiance néons et lazers) et resto habituel. Le lendemain, encore une journée sympa dans les alentours de Bangkok. On prend le bateau-bus vers le nord puis un bus puis un traversier pour atteindre l'île de Ko Kret située au nord de la ville. Ambiance île de Batz dès le débarcadère. Allez hop on se loue des bicyclettes pour en faire le tour, un gros 6 km. Pas de voitures, quelques scoots et seulement quelques chiens ronflant sur le bas-côté à éviter, la balade est super agréable. On roule sur une passerelle en béton qui surplombe les jardins inondés des maisons sur pilotis. Quelques cafés et resto offrent aux clients un fish massage naturel car de leur terrasse, les pieds pendent dans l'eau. On s'arrête manger juste à temps avant que Léon ne s'endorme sur le porte bagage. Dernier apéro avec les restes de fromages français bien faits pendant que les enfants jouent avec les capsules des bouteilles de bière, leur nouvelle passion qui nous pousse à la consommation. Dernière journée en compagnie des voisins. On le prend beeeeeennnn relax après 2 jours chargés en activités. On chill de notre hôtel au leur en se traînant un peu du fait de la chaleur qui est revenue et qui nous plombe.
On rattrape notre retard en dessin et en organisation de la suite. En faisant nos sacs on en profite pour se délester de 2 ou 3 babioles qui retourneront drette à Montréal, désolés pour le poids supplémentaire ! Souper d'adieu et accolade joyeuse en se donnant rendez-vous dans 6 mois, sur les marches de la pl... maison. Merci les voisins pour ces 3 jours passés en votre compagnie, c'était super agréable. Bon retour dans le froid montréalais et à dans 6 mois! On continue notre route en se rapprochant de la frontière birmane avec une escale à Sukhothai. On se galère bien une dernière fois dans le bus public de Bangkok et nous rendons compte après 2 heures de transport qu'on a oublié notre gourde, nooooonnnnn, on est bien deg mais ça pourrait être pire, on aurait pu oublier les gars... Élo file moyen depuis l'après midi, c'est pas la fête du slip mais on espère qu'on va retrouver notre entrain très vite. Et bien en fait pas du tout. Nous seulement l'état d'Elo ne s'est pas arrangé mais elle a été rejointe par Antoine dans sa torpeur.
Nous voilà les deux parents avec 39 de fièvre pendant 48h. On passe nos journées allongés, amorphes avec les gars au pied du lit qui jouent avec leurs bagnoles.
Petite anecdote mordante: en allant chercher quelque chose à déjeuner, Élo remarque une chaussure dans la rue du même modèle que les baskets des gars. Elle est dans un sale état, toute cabossée et poussiéreuse donc on n'y prête pas attention. Deux heures plus tard, on s'aperçoit qu'il manque effectivement une pompe à Léon. On comprend donc que des chiens sont venus traîner devant notre porte et se sont bien amusés avec le caoutchouc de la semelle. L'odeur a-t-elle aidée à ce qu'ils la relâchent pas trop loin? Ouf, ça aurait été un peu chiant de devoir marcher à cloche-pied le reste du voyage. La situation devient un peu alarmante pour les deux malades : forte fièvre, sueurs froides, pas de sommeil pendant 48h et limite hallucinations... donc on décide sur un coup de tête de rejoindre papie et mamie à Rangoun en Birmanie (ou Yangon au Myanmar...on en reparlera) par avion. Ils sont en effet en vacances avec une amie médecin. On sera rassurés d'avoir un avis médical. On va donc passer la frontière par voie aérienne et espérer que tout ira bien pour notre prochaine destination, la Birmanie. Le bilan de la Thailande est donc en demi-teinte. Nous avons eu du mal à supporter la chaleur suffocante de Bangkok. Se déplacer dans la ville est très difficile ce qui rend les visites un peu pénibles. La région de Chiang Mai est plus fraîche et la ville sympa mais nous avons eu à peine le temps d'en profiter. Le programme de l'agence était bien trop chargé pour que l'on puisse apprécier la douceur de vivre. Phuket et le Club Med, oui bon ça fait une pause bien appréciable que l'on a savouré. Mais alors le retour à la réalité a été difficile pour tout le monde. On a bien aimé le deuxième round à Bangkok. On était dans un quartier très sympa, proche du centre et revoir nos voisins nous a fait beaucoup de bien. Et enfin Sukhothai, on doit être les seuls visiteurs qui y vont mais ne visitent pas les temples qui ont l'air très jolis. Le point commun demeure que les thaïlandais sont très aimables, souriants et toujours super gentils avec les enfants.
Les photos de cet article ne sont exceptionnelement pas celles de l'appareil donc ne rendent pas justice à la Thailande qui est tout de même magnifique.
Direction le Myanmar!!