Dans notre imaginaire, Dubaï c'est des tours toutes plus hautes les unes que les autres, des routes foulées par des voitures de marques prestigieuses (les gars en attendent beaucoup de ce côté là ), des attractions complètement folles comme la piste de ski dans un mall, une grosse ville plantée au milieu du désert avec des îles en forme de palmier. On peut donc se demander ce que les ours foutent ici??Â
Notre côté bling bling contrarié peut-être ? Ou masochistes pour traîner dans un coin complètement hors-budget?Â
Et non, c'est l'amitié qui se cache derrière notre venue en terre dubaiotte. Nos BFF Quentin et Vivi y ont élu résidence il y a 3 ans et nous sommes très excités de découvrir leur cadre de vie. Les gars sont super heureux de retrouver Arthur (et ses jouets). Les parents sont contents de pouvoir échanger avec des copains. Et on va peut-être assister en direct à l'accouchement du bébé numéro 2, encore mieux que le spectacle de Céline à Vegas ! Depuis le hublot de l'avion, les montagnes du nord d'Oman ont laissé place au désert avant les gratte-ciels de la ville. "Oh regarde l'immeuble on dirait un pic à brochette", s'exclame Lucien, fan de barbecue (en vrai, il s'agit de la Burj Khalifa, plus haute tour du monde)Â
Dès l'arrivée, un portrait du Cheik nous accueille. Antoine, physionomiste: "Le Cheik on dirait un peu Norbert tu trouves pas?" Quentin vient nous chercher à l'aéroport, c'est pratique, il travaille sur place pour Emirates. "Dans quel avion?" demande Léon, "dans la tour de contrôle ?" , essaie Lucien. Les copains nous accueillent pour 10 jours chez eux. Pour nous, c'est un vrai bonheur de les retrouver, et des se poser dans une maison. Cela ne nous était arrivé qu'une fois dans le voyage, à Phnom Penh, et ça nous manque pas mal, notamment apres 10 jours dans le desert omanais sans eau ni électricité. Les gars se sentent tout de suite comme chez mémé, s'installent tranquilles sur le tapis de jeu d'Arthur et déballent ses tiroirs remplis de jouets. Leur proprio est encore à la garderie, on verra sa réaction au retour à la maison. Â
On peut sortir nos affaires des sacs et les mettre dans un placard, enfin avant ça, tout balancer dans la machine, on a des kilos de linge sale (pas loin de la totalite de nos vêtements), remplis de terre et de sable du desert. C'est agréable de ne plus marcher en tongs dans la salle de bain, de pouvoir s'affaler dans un canapé et de cuisiner nos repas dans une cuisine super équipée. Â
Autre petit plaisir oublié : écouter de la musique avec un bon son d'enceinte. C'est con mais on ne le fait jamais en voyage et ça nous manquait.Â
Et puis, ce sera le seul endroit du voyage où on ne peut pas se plaindre qu'il n'y a pas d'eau chaude... l'eau sort bouillante des tuyaux. Vive le hamam à l'heure du bain! La maison est dans un quartier résidentiel bien tranquille avec le petit parc / piscine à partager avec quelques voisins, principalement des enfants d'expatriés. On va y passer quelques après-midi dans la semaine qui arrive. Â
On renoue avec nos racines franchouillardes dès le premier soir : grosse bouffe bien française chez Éloïse et Ben: agneau, boeuf, pommes dauphines, fromages qui puent, glâce magnum et dijo.Â
on déglingue le tout ! Le week-end, nos hôtes nous emmènent découvrir le coeur de la ville: Dubai creek, le vieux quartier de Dubaï. Un vieux traversier nous amène vers Gold souk et Spice souk.Â
C'est très surprenant de découvrir ce quartier de maisons basses qui longent le fleuve avec son côté très populaire et moyen-oriental. Point météo : il pleut, climat assez exceptionnel, les locaux ne se souviennent même plus de la dernière fois qu'il a plu. Nous ça ne nous dérange pas trop à vrai dire. On se demandait comment aller s'entendre le trio infernal: Arthur, 3 ans, le boss mignon à l'accent cwéole et propriétaire des tonnes de jouets de la maison, face à Léon, 4 ans, petit caïd au poings serrés et au sourire ravageur et Lucien, bientôt 6 ans, négociateur en chef au GIGN (Groupe d'Intervention des Gamins Nomades) et idole des jeunes. L'entente entre eux a été immédiate et ils ont super bien joué ensemble, sans trop d'accrochage.Â
Un léger soucis de compréhension révélé au bout de 5 jours cependant. Léon demande: "Pourquoi des fois je comprend ce que dit Arthur mais pas toujours ?". On lui explique que parfois Arthur parle anglais, à sa nounou par exemple. "Ah bon il sait parler anglais ?" S'exclame Lucien qui débarque. La nounou, Arline, a été coiffeuse dans une autre vie, alors Élo, qui comptait s'attaquer à l'excroissance capillaire des deux petits hyppies laisse faire la pro.
C'est réussi, ils sont super beaux. On passe d'enfant de la balle qui arpente les trottoirs asiatiques à 1er de la classe verte...ça les change. À la fin de l'opération, Élo époussète Léon avec une serviette. Lucien demande : "Maman tu peux m'épouser aussi? ". Qui dit Dubaï, dit mall. Nous nous rendons donc au plus grand mall du monde, sous la plus haute tour du monde, avec le plus grand aquarium du monde, une patinoire et même un squelette de dinosaure entre 2 galeries marchandes... On ne fait pas les choses à moitié !Â
L'aquarium est guedin : des requins, des raies mantas, d'énorme thons, mérous et autres nagent tranquillement face à un Starbucks et la vitrine du H&M.Â
Antoine montre les thons à Lucien qui rétorque :  "Ohhh j'adore le thon"... Léon, lui, diagnostique: "Papa, je crois que la raie est malade...elle vomit des cailloux". De vrais champions! On assiste aussi au traditionnel spectacle des fontaines, sons et lumières bien articulés pour un show de 4 minutes réussi (ceux qui connaissent celui du complexe Desjardins savent ;-) Â
Autre suprise de Dubaï : la plage. À 15 minutes de route, une belle plage plutôt bien aménagée permet une petite sortie en plein air bien agréable. Les gars sautent dans le château gonflable pendant que Vivi prend la pose pour une séance photo pré-natal bien tardive.Â
Antoine fait un plouf rafraîchissant et Quentin dégaine son cerf-volant.
Après quelques pâtés, on passe aux choses sérieuses, le burger les pieds dans le sable. On retournera au bord de l'eau avec jeux pour enfants et tyroliennes pas sympa avec Arthur.Â
De Dubai, une excursion d'un jour nous mène à Abu Dabhi pour y visiter la grande mosquée.Â
C'est une des seules de la zone qui se visite et faire le tour guidé permet de rentrer dans la salle de prière. C'est une des plus grandes du monde. Elle est recouverte du tapis le plus grand du monde (on en fait des records!).Â
Lucien voudrait prier mais ne trouve pqs les boudhas. Il demande si on peut habiter ici pour se rouler sur le tapis et jouer à la voiture télécommandée sur l'esplanade (pour sa défense, ça doit vraiment bien rouler tout ce marbre) Il s'interroge aussi : "Le minaret c'est là où le colonel chante?"...On est au top en matière de théologie. Â
La mosquée Sheick Zayied est vraiment superbe, et les contrastes de couleurs bleu et blanc sont saisissants. Â
Passage sur la corniche d'Abu, immense plage immaculée et son eau d'un turquoise magnifique. Il fait trop frais et venteux pour s'y risquer mais c'est joli à regarder.Â
Coup de bol, on est présent pour l'anniversaire de Vivi, youpi! La pauvre est prête à mettre bas et n'en peut plus. Léon la réconforte de ne pas avoir accouché encore. "Comme ça le bébé aura du gâteau au chocolat!".Â
On profite de la nanny pour sortir le soir sans enfants, un concept lointain que les gars avaient oublié (nous aussi). Ils sont surpris, tristes et nous demandent chaque soir un peu angoissés si on va sortir. Signe qu'on passe peut-être un peu trop de temps rien qu'ensemble. Si on est super content de faire nos courses et nos repas maison (même si en rentrant de Carrefour on s'est aperçu qu'ils nous avaient facturé 3 courgettes à 200 $...),on ne se prive pas pour se faire un petit resto sans prétention. En vrai, on s'offre un souper  exceptionnel pour l'anniversaire de Vivi et la fête (en avance) d'Antoine. Pas moins que le bistro Pierre Gagnaire pour un super moment gastronomique entre amis, un des meilleur repas du voyage sans hésiter.Â
Et une occasion de se faire beau, chose rare depuis les derniers mois...Â
Et sans oublier une pause pipi psychédélique ! Â
Dubaï, c'est pas que des desserts, mais aussi et surtout... du désert ! Le dernier jour, Quentin nous propose une virée en 4x4 dans les dunes.Â
Léon, toujours aussi perplexe, demande : "C'est qui qui a construit le desert?"Â
On croise quelques dromadaires en faisant les foufous au volant. C'est assez marrant, même si ça donne mal au coeur. Petit stress quand même de s'ensabler ou de se perdre ou quand la voiture ne démarrait plus... à quelques heures de prendre notre avion ça la fout mal.Â
Mais tout va bien, nous sommes à l'heure pour nous envoler vers une nouvelle contrée, la Jordanie.Â
Le lendemain de notre départ, grosse surprise! Non, ce n'est pas que Léon ait découvert un lézard godzilla dans son sac à dos (lui qui affirmait avoir un serpent dans son sac à l'aéroport de Colombo)...merci Kentin ;-) La grosse nouvelle c'est que Vivi et Quentin ont eu leur petite fille, c'est comme s'ils avaient attendu d'être enfin tranquille pour agrandir la famille. Léon se demande (encore): "Est-ce que c'est le bébé qui choisit son prénom?". Non Léon, c'est Babar ;-) Félicitations les amis, merci pour tout, love !!